Depuis la fin de l’été, l’année dernière, la grande aventure d’une installation a commencé ici, rue du moulin de Genacy à Martigny le Comte. Après quelques travaux pour rendre habitable le bâtiment, je me suis rapidement attelé à imaginer et concevoir ma ferme maraîchère. Cela inclut beaucoup de choses : l’agencement des jardins, de pleins champ et sous-serre, la création du système d’irrigation et de récupération des eaux de pluies, trouver le matériel et les divers fournisseurs, et moult petits détails !

SA = sous-abri → serres
PC = plein-champ
zones bleues = eau
carré rouge = cabane de la pompe
Une des premières choses que j’ai faite au niveau agricole a été de tondre et de bâcher l’emplacement de la première serre que j’allais monter, la plus proche de la maison, dans l’idée de pouvoir planter sans travailler le sol. Finalement le bâchage a été réalisé trop tard et le terrain, après quelques années de pâturage de chevaux, s’est avéré bien trop tassé pour permettre de planter directement. J’ai donc pris la décision de faire un travail de sol de surface pour l’année de mise en culture, sans toutefois aller jusqu’au labour. Je souhaite chambouler le moins possible mon sol, mais il faut bien mettre en place les choses.
Puisque je parle de mes pratiques culturales je vais en profiter pour faire le point sur mes engagements envers vous, et envers moi car moi aussi je vais manger ces légumes.
- Je n’utiliserai aucun produit phytosanitaire, pas même ceux réputés utilisables en agriculture bio qui sont tout aussi destructeurs, à pleins de niveaux, que les produits conventionnels.
- Je ferai usage de la plus grande diversité possible dans mes apports en matière organique, et chercherai à favoriser la diversité des plantes présentes sur le terrain. Deux mètres par planche de culture sont réservés pour installer fleurs annuelles, plantes pérenne et vivaces, aromatiques, mellifères, ou hôtes pour les petites bêtes.
Le montage des serres en hiver a été rude, le métal froid a mis nos mains à rude épreuve. Il a été très long pour la première (des semaines et des semaines..) et très rapide pour la dernière (moins d’une semaine à deux sans le bâchage). Comme quoi on apprend !
Dans ce même temps j’ai fait creuser le bassin qui servira à l’irrigation, alimenté par les eaux de pluies des toitures, des serres et du drain qui garde ma maison au sec. J’ai érigé tout récemment la cabane de la pompe, c’est la petite construction en bois sur la gauche de la photo du point de vue n°1 ci-dessous.

Aujourd’hui c’est l’aboutissement de tout le travail fourni pendant l’hiver. Ça y est, une serre est bâchée et le sol préparé. J’ai enfin commencé à semer et à planter.
C’est Clémentine, de la ferme « Graine qui s’aime » qui s’occupe de produire les plants de début de saison ainsi que les plants en godets des cultures longues d’été (garenne-nature.fr).
Ensuite c’est Vincent, toujours présent pour me conseiller, qui prendra la relève pour produire les plants en mini-mottes (comme ceux de la photo suivante).
Heureusement qu’ils sont là, car impossible pour moi de mener en plus la production des plants en cette année d’installation !

Par prudence pour cette première année, j’ai fait le choix de faire la première commercialisation fin mai, afin de me garder une marge de manœuvre. À terme, grâce aux trois serres, j’ambitionne de fournir des légumes toute l’année.
Au sujet des contrats, j’ai fait le choix de ne pas proposer de panier dit « solidaire », mais ne vous inquiétez pas, il vous est toujours possible d’être solidaire de votre maraîcher sans toutefois la contractualiser. Pour ce faire il vous suffit de m’en parler, à l’assemblée générale ce samedi 29 mars ou lors d’une distribution, et ce sera avec plaisir que j’en discuterai avec vous.
Je prévois dans le printemps de proposer une visite afin de vous montrer mon coin de paradis en devenir, journée que nous organiserons avec le conseil d’administration du Panier du Coin. Affaire à suivre donc !
Merci de votre engagement en faisant vivre cette Amap,
votre maraîcher,
Matthias.